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Carl von Clausewitz
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Nous a rejoint le : 04/08/2020
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![Marcellin de Marbot - The Hero of Another Story [Libre] Giphy](https://media.giphy.com/media/vCMntOlCIpLhym6W6O/giphy.gif)
Provenance : Stratège prussien (1780-1831)
double compte : Lieutenant Kijé
# Marcellin de Marbot - The Hero of Another Story [Libre] le : Mar 22 Sep - 19:53
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ft. Libre
caractère du personnage & anecdotes
Suggestions d’avatar : Ryan Eggold, ou Cobie Smulders pour “Mademoiselle Marcellin”
Si la vie incroyable de Marcellin de Marbot n’avait pas existé, il aurait fallu l’inventer. D’ailleurs, le général, écrivant au crépuscule de son existence, ne s’en est pas privé. Sur les grandes lignes, il n’y a rien à redire : Marcellin est bel et bien devenu hussard à dix-sept ans, après être passé sans transition d’un pensionnat pour jeunes filles (où son père l’avait mis à l’abri de la Terreur) à un lycée militaire ; il a vraiment perdu son père à dix-huit ans, durant l’épouvantable siège de Gênes ; il a effectivement été aide de camp de plusieurs maréchaux hauts en couleur ; il a réellement été présent à toutes les batailles célèbres de l'époque napoléonienne… Mais le protagoniste de ces aventures était presque trop beau pour être vrai.
Impossible de ne pas s’attacher au héros des Mémoires : franc, généreux, toujours optimiste et enthousiaste même dans les pires circonstances, doué d’une indestructible joie de vivre et de cette bravoure démentielle qui lui fait mépriser tout à fait la mort, et avec tout cela beau parleur à l’humour caustique, il est le type même du soldat napoléonien, et grâce à ses origines aristocratiques, il savait passer sans transition des salons les plus somptueux à la boue sanglante des champs de bataille. Qui plus est, la rude vie de soldat n’a pas éteint sa sensibilité, et bien qu’il puisse faire preuve face à la mort d’un fatalisme choquant, il est capable de réflexions profondes, tempérées par la sagesse d’une vie bien remplie. Mais si l’homme auquel on a affaire à Settherdam présente toutes ces qualités, il est aussi querelleur et rancunier, prompt à la jalousie, et toujours accroché à une époque où son tempérament bouillant et son égocentrisme étaient davantage tolérés, voire encouragés.
Marcellin reste un homme du XIXe siècle parce qu’il s’obstine à ne pas s’adapter ; certes, il a pragmatiquement adopté la technologie moderne, mais il refuse de changer sa façon d’être, ou même d’admettre que l’histoire du monde ne s’est pas arrêtée en 1854. S’il a assez de charme pour rendre ce numéro de hussard égaré assez amusant, au moins pour un temps, on peut vite s’en lasser ; en tout cas, ce n’est pas comme ça qu’on se fait des amis.
Le général Lasalle, autre fringant cavalier napoléonien, avait déclaré que “tout hussard qui n’est pas mort à trente ans est un jean-foutre”. Marcellin a survécu à sa première série d’aventures, et il a l’air de vouloir rattrapper cette erreur dans sa deuxième existence. Le métier de policier n’est pas nécessairement dangereux, mais, accro à l’adrénaline, le lieutenant s’entête à le rendre périlleux, quitte à provoquer des altercations inutiles pour avoir le plaisir de se battre.
Enfin, ceux qui espèrent un Marcellin obéissant parce qu’il a été militaire toute sa vie seront cruellement déçus. Il en faut plus que des consignes et des réprimandes pour le corriger. Marcellin a fait la majorité de sa carrière comme aide de camp, il est donc habitué à avoir des objectifs assez larges et une grande latitude pour les accomplir. Pour lui, la hiérarchie est avant tout une affaire humaine : il ne fait de zèle que pour les supérieurs qu’il apprécie, et à ceux-là, il est prêt à donner jusqu’à la dernière goutte de son sang ; avec les autres, il n’en fait qu’à sa tête. Sa loyauté envers ses égaux est elle aussi à géométrie variable : pour survivre à la cour de Louis-Philippe, il fallait maîtriser l’art des coups tordus, et sous ses dehors très cash, Marcellin n’a guère de scrupules à couler ses rivaux à coups d’insinuations et de phrases assassines.... sauf que la police de Settherdam ne fonctionne pas de la même façon, et bizarrement, cela n’a pas aidé Marcellin à monter en grade.
Random fact qui pourrait être utile : Succès international dès leur publication en 1891, les Mémoires ont trouvé de nombreux admirateurs… dont un Ecossais qui ne tarissait pas d’éloges pour “le vaillant, l’inimitable Marbot !” L’Ecossais en question était Arthur Conan Doyle, qui a notamment puisé à cette source pour écrire les Aventures du Brigadier Gérard.
Je me doute bien qu’il n’est pas super connu en-dehors de la secte des napoléoniens frustrés, donc si tu es amateur de personnages qui passent comme la tempête sans se soucier de ce qu’ils cassent sur le passage, n’hésite pas à me MP pour avoir sa biographie en version portative + quelques-unes de ses aventures les plus incroyables (racontées par lui, et donc à prendre avec beaucoup de pincettes).
Et bien que je n’aie pas développé la possibilité qu’il soit maintenant une femme (parce qu’il y a déjà assez de
![Marcellin de Marbot - The Hero of Another Story [Libre] Emot-words](https://i.somethingawful.com/forumsystem/emoticons/emot-words.gif)
comme ça), si l'idée t'inspire, go wild! Une fois familiarisé avec la vie et l’oeuvre du bonhomme, tu pourras tout arranger à ta sauce, y compris et surtout le positionnement de Marcellin sur l’échelle de la sympathie… Il faut dire que les seules sources d’époque que j’ai trouvé sur lui, pour l’instant, ce sont ses Mémoires et le journal d’un autre général qui l’a connu dans les années 1820-30 et le détestait. De quoi faire un portrait très nuancé ^^ Et bien sûr je suis à ta disposition pour éclairer tout point que j’aurais oublié de préciser ci-dessus.
En matière de lien, comme ils ont toujours été dans des camps opposés, de Iéna à Waterloo, une relation plutôt antagoniste avec Carl s’impose … maaaais, paradoxalement, l’ex-général Clausewitz pourrait bien être celui qui rentre le plus facilement dans les délires historiques de Marcellin, donnant à ce dernier une furieuse envie de le provoquer à toutes les occasions rien que pour rajouter des chapitres à la longue rivalité franco-prussienne… Ce n’est pas un lien essentiel pour l’un ou pour l’autre, mais ça peut être amusant !
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